Lettre d‘Erasme a Alde Manuce (écrite de Bologne, le 28 octobre 1507)

C‘est une lettre de correspondance écrite par Erasme a son éditeur Alde Manuce qui s´agit des rapports étroits et ambiguistes entre humanistes et imprimeurs. En même temps présente l‘atmosphère du XVe siècle. Au XVe siècle l‘Europe voit le retour de la prospérité. Dans ce climat de « renaissance », les humanistes, savants et hommes de lettres, commencent mieux comprendre le monde en s’intéressant d’abord à l’homme. Sans contester la puissance de Dieu, ils placent l’homme, d‘être le plus abouti de la Création.
Ce bouleversement culturel se fond sur un retour à l’Antiquité et l’étude des textes anciens. L’humanisme redécouvre la pensée antique et la culture biblique dans leur pureté originelle.Par leur correspondance, leurs voyages et leurs rencontres, les humanistes entretiennent peu à peu un réseau de relations, la « République des lettres », dont Érasme est la figure la plus remarquable. En outre, depuis le milieu du XVe siècle, l’imprimerie mise au point par Gutenberg permet une diffusion considérable des idées humanistes.
Erasme est considère comme le prince des humanistes. A travers une série innombrable d‘ouvrages, publies sans relâche et diffuses par l‘imprimerie naissante (Josse Bade a Paris, Alde Manuce a Venise, Froben a Bale etc), il transmet a ses contemporains l‘héritage spirituel de l‘Antiquité qu‘il cherche a fondre avec le christianisme dans une forme de spiritualisme chrétien.
Sa notoriété nouvelle fait d'Erasme le point de convergence de toutes les solicitations des grands d'Europe. Mais Erasme défend rigoureusement ce qui constitue ses plus grandes richesses : l'indépendance d'esprit et la liberté de mouvement. Refusant de s'inféoder à une personne, un pays ou un mouvement, Erasme illustre brillamment l'humaniste chrétien qui se reconnaît pour seule patrie celle des belles lettres et de la foi chrétienne.
Le nom d‘Alde Manuce (1452-1515) personnifie ,en quelque sorte,