Errance
L’errance chez les jeunes, à travers nos recherches et lectures et aussi avec nos observations de la place Clichy, sera placée dans l’errance sociale, la deuxième figure de l’errance que nous avons retenue.
Ces jeunes sont en rupture familiale, dans le rejet des normes imposées par la société, dans une quête de liberté c’est une forme d’errance identitaire, un rite de passage entre l’enfance et le monde des adultes.
Il faut souligner que la plupart des adolescents et jeunes en errance active, en rupture sociale ne sont pas issue de milieux socialement défavorisés. (F. Chobeaux) On peut dire que l’errance des jeunes est une forme d’aventure, sans but précis, qui comporte de nombreux risques (se tromper, se perdre).(Errance juvénile : une quête de place de T. Goguel d’Allondans)
La vie dans la rue pour les jeunes est très difficiles, le corps est mis à rude épreuve : violence, drogues, alcool, faim, manque de sommeilDe plus, c’est souvent l’objectif recherché par ces jeunes, la possibilité d’échapper à toutes contraintes, d’être libre, de consommer à leur guise des produits illicites. (F. Chobeaux).
Contrairement aux sans domicile fixe « classique », la population des jeunes en errance est mixte, souvent organisé en groupes souvent éphémères ou en couple, parfois les jeunes adopte un chien comme seul refuge et aussi comme moyen de protection.
Les jeunes en errance, refusent les aides qui leurs sont proposés, c’est seulement à la fin de leur quête qu’’ils acceptent de recevoir l’aide d’une société rejetée, ces aides sont souvent mal adaptées pour ce public fragile, qui préfère partir plutôt que de gérer les problèmes de la vie quotidienne.
Ces jeunes en errances vivent dans des non – lieux : gares, métro, squats… ils ne sont souvent que de passage, ils ne s’installent pas. Il est rare de voir dormir dans la rue des jeunes en errance, ils ont souvent des solutions « d’hébergement ».
L’errance est essentiellement