Espagne lumières
«Où et comment étaient formés les ecclésiastiques asturiens au XVIIIe siècle ? L’absence de séminaire se trouvait compensée en partie par une formation littéraire et morale qui était dispensée soit dans les collèges universitaires, soit dans l’université même d’Oviedo, qui possédait une faculté de théologie et une autre de droit canon. Cependant, les ecclésiastiques qui pouvaient arriver jusqu’à l’Université étaient peu nombreux. La plupart ne possédaient qu’un mince vernis de culture religieuse. Au synode même on établit officiellement les objectifs culturels auxquels devaient satisfaire les candidats aux différents ordres sacrés :
- Pour recevoir la tonsure : «Ha de saber mui bien la doctrina christiana ; leer y escribir» (p. 130).
- Pour les ordre mineurs : «Además de lo necesario para la primera tonsura han de saber por lo menos la lengua latina» (p. 131).
- Pour les ordres majeurs : «Saber bien latín, los que pretendan al Presbyterado en mucho mas, de modo que sean hábiles para enseñar al pueblo, como maestros, asi en lo tocante a la Doctrina, como a la administración de los Santos Sacramentos» (p. 132).
Si tel était le niveau des exigences, dans la pratique il était courant que l’on n’atteignît pas ce minimum. Pisador prend conscience qu’éclairer la dévotion des asturiens implique d’abord une intensification de la formation culturelle des ecclésiastiques. Il part de l’idée que l’une des obligations les plus importantes de la fonction épiscopale est d’instruire et de former son clergé (…)». (p. 184).
N’est-ce pas sensiblement la même situation au Portugal de cette époque