Essai FR 104 Muses
Récemment, j'ai accepté un emploi dans un restaurant du prestigieux cartier de Griffintown, un emploi auquel j'ai vite réussi à me qualifier et à me faire apprécier des plus anciens. À un tel point, que je commença bientôt à crouler sous les heures de plus en plus nombreuses qu'ils tenaient à ce que JE fasse, au détriment du chèque de paie de mes collègues de travail. À mesure qu'avançait le temps, la rentrée est venu et je me retrouvai bientôt excéder mais surtout exténuer par ce calendrier excessif qui ne laissait que très peu de temps au repos. Alors j'ai pris une décision. Il me fallait partir. Loin d'ici, loin de tous ces gens avec lesquels j'ai grandi, loin de toutes ces rues sur lesquels j'ai trop longtemps flâner. J'avais besoin de changement, de grand air. Alors j'ai pris mon passeport, ma crème solaire, j'ai attraper quelques copains au passage et je suis parti, le plus loin que le permettait mon budget, mais surtout, loin de ces responsabilités qui m'enchainaît à ma ville natale, de laquelle je suis pourtant fort amouraché. C'est donc après une semaine remplie en musique latine, en mojitos et en danse que je suis revenu à l'habitacle familial et que j'ai finalement réaliser l'impact insoupçonné que venait de prendre ce voyage sur, me semble-t-il, le reste de ma vie. Partir avait désormais pour moi une toute nouvelle définition. Il ne s'agissait plus de prendre un avion pour aller se faire dorer au soleil pour une semaine ou deux à portée d'ouïe constante d'un groupe de mariachi chantant “Guantanamera” en continu. Non. Il s'agit tout simplement de déconnecté, de prendre un chemin autre, à l'écart de celui emprunter à l'habitude et se lancer à la découverte des autres, mais surtout de soi. Peut-être est-ce pour cela que de nombreux auteurs traitent de la nécéssité du départ. Prenons pour exemple Les Muses Orphelines de Michel-Marc Bouchard : une mère, passionnément amoureuse d'un étranger espagnol, décide de