Dissertation de Philosophie
Est-ce dans la solitude que l’on prend conscience de soi ?

Ce qui distingue l'homme de l'animal, c'est que l'homme a la faculté de prendre conscience de lui-même et de se prendre pour objet de pensée.
Cette prise de conscience menée à terme, suppose la découverte d'un «je» particulier, qui entraîne ensuite la connaissance de ce «je».
Si la prise de conscience répond à la question « suis-je ? », comment l'homme peut-il parvenir à une connaissance de lui-même qui soit la plus authentique et complète possible ?
« Connais-toi toi même », dit Platon dans Charmide, ici, Platon nous invite à nous connaitre par nos propres moyens, et non pas par ce que pensent « les autres » que nous définirons ici par autrui. Mais ne peut-on pas nous connaitre grâce à autrui ? Dans ce cas, notre conscience ne serait pas imposée mais exprimée à travers d’autrui car, se connaitre est étroitement lié au fait d’avoir pris conscience de soi, et, le fait d’utiliser les autres au lieu de se faire tromper par eux-mêmes montre une omniscience de soi dans son ensemble.
Ou bien le seul moyen de nous connaitre et prendre conscience de nous est l’isolement, le « tout-sauf-autrui », la solitude ? Peut-on se construire sans autrui ?
A la suite nous nous demanderons : Est-ce dans la solitude que l’on prend conscience de soi ? ,
Ce sujet sera traité en deux parties : Tout d’abord, nous allons faire la thèse de cette question, c'est-à-dire que la solitude amène a la prise de conscience de soi. Ensuite, nous ferons l’antithèse de celle –ci, c'est-à-dire que l'homme ne peut pas prendre conscience de soi sans la présence d'autrui.

Tout d’abord, la solitude correspond à un état d'isolement, où tout ce qui nous lie à autrui et au monde extérieur est coupé de façon définitive ou non. On pourrait donc penser que lorsqu’on est seul, on est plus à même de prendre conscience de soi. Car c'est souvent lors d'un repli sur soi, d'un isolement momentané, quand l’on est