Est-il normal de philosopher ?
Problématique : L’acte par lequel l’homme philosophe peut prendre divers sens. Philosopher peut correspondre au fait de rechercher la vérité, par exemple s’efforcer d’acquérir des connaissances justes et pour ce faire se méfier des préjugés. Philosopher peut également correspondre à la recherche de la sagesse, c’est-à-dire non pas seulement s’efforcer de bien penser, comme l’indique le premier sens, mais aussi de bien agir. En ce sens le fait de philosopher permet à l’individu d’orienter sa pensée et/ou son action, il possède donc une dimension pratique et théorique. Pour autant si le fait de philosopher possède une dimension normative, c’est-à-dire permet de régler la pensée ou l’action, il n’en reste pas moins rare. C’est pourquoi nous pouvons nous demander si le fait de philosopher est quelque chose d’ordinaire ou bien quelque chose d’exceptionnel ou rare ? Pour mieux comprendre l’enjeu du sujet et la difficulté qui lui est sous-jacente il faut mettre en évidence les deux sens distincts de l’attribut « normal ». En effet normal peut se rapprocher de ce qui est habituel ou ordinaire. Mais il peut également avoir trait à la norme c’est-à-dire être l’expression d’une règle. Or selon que nous prenons les deux sens de cet attribut nous