Est-il possible de se connaître?
A priori, dans notre laboratoire privé, nous avons appris à nous analyser en tirant profit des expériences passées. En effet, il est plus difficile à autrui de mieux nous connaître que nous même. Tout d’abord, c’est nous qui ressentons, agissons, nous contrôlons. Nous pouvons cacher à autrui nos sentiments, il est facile de sourire, de faire semblant que nous allons bien alors que tout va mal, pour éviter que nos proches s’inquiètent ou par orgueil. Nous sommes les seuls à connaître nos secrets inavouables, cachés au fond de notre conscience. D’un point de vu scientifique il est aussi évident que c’est nous qui contrôlons notre cerveau, donc nous savons ce que nous dictons à notre cerveau, nous ne sommes pas victimes de nos faits et gestes.
Toutefois, il y a des limites à cette thèse. Tout d’abord, il ne faut pas oublier que nous avons une vision subjective de nous même. Par exemple, les anorexiques se trouvent grosses alors qu’elles sont squelettiques. Je me souviens aussi d’un film Des fleurs pour Algernon où un homme, retardé mentalement avait décidé de suivre un traitement pour lui permettre de devenir intelligent. Au fur et à mesure de son évolution intellectuelle, on s’aperçoit que perception de lui-même et du monde qui l’entoure est relative. Donc on ne peut pas se rendre vraiment compte de qui on est physiquement ou mentalement. De même pour les personnes qui souffrent d’un