Et si le cameroun avait un président ?
Et si le Cameroun avait un Président ?
Etonnez n’est ce pas ? Certainement parce que cette question sonne comme la négation même d’un truisme, d’une réalité toute aussi virtuelle que réelle.
Veuillez pardonner mon entrée fracassante chez vous, mais permettez moi de vous introduire dans mon monde.
Et si le Cameroun avait un Président ?
Le discours politique dans mon monde, tant officiel qu’officieux, -et cela depuis près de 50 ans déjà – voudrait que le Cameroun soit une communauté nationale de citoyens ayant des langues, une histoire et une destinée commune, une culture intégrée. Ce même discours affirme constamment depuis 30 ans environ que le Cameroun est une nation démocratique, et un Etat de droit.
Dire que « le Cameroun est une nation démocratique et un Etat de droit », c’est dire qu’il s’est doté d’outils (modèles d’exercice du pouvoir en l’occurrence), pour maintenir la souveraineté du peuple – démocratie – et l’équilibre des pouvoirs – Etat de droit.
Dans mon monde, le Cameroun a donc choisit de se choisir à cet effet, un Président de la République qui notamment :
- Promeut et protège le bien être de ses concitoyens ;
- Fonde la légitimité de son pouvoir dans la souveraineté ;
- Met le pouvoir en mesure de fixer les limites à son pouvoir ;
- « fait en sorte que l’égoïsme d’un groupe, fasse échec à l’égoïsme d’un autre groupe et que pas un seul groupe, de la majorité ou de la minorité, n’ait un pouvoir suffisant pour tyranniser les autres. »
Qu’il est beau mon monde n’est ce pas ? Normal, je vis chez Alice.
En réalité, le Cameroun s’est attelé à instaurer plutôt une fusion entre les trois pouvoirs, au profit d’un nouveau type de pouvoir : « l’Etat administratif » dans lequel, le législatif et le judiciaire, sans pour autant disparaitre des textes, encore moins des discours, sont devenus de simples organes contrôlés et manipulés par le pouvoir exécutif.
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