Et si on parlait du suicide des jeunes
Jean-Marie Petitclerc, éducateur spécialisé auprès d’adolescents vivant dans les quartiers dits « sensibles » s’est intéressé à la question du suicide chez les jeunes.
Il nous montre à travers ce livre que le suicide est présent dans la vie quotidienne. La France fait partie des pays où l’on se suicide le plus et les chiffres sont frappants ; en effet, c’est la première cause de décès chez les jeunes de 25/34 ans et la deuxième chez ceux de 15/24 ans.
40 000 à 60 000 jeunes tentent chaque année de se suicider et un adolescent sur dix a déjà pensé au suicide. Ceci nous prouve que l’idée de suicide apparaît chez une grande partie des jeunes : c’est devenu un problème majeur de notre société.
L’adolescence est un passage difficile voire très difficile chez certaines personnes. Ils sont contraints à des changements physiques, corporels et sociaux et sont amenés à les accepter. A cette période de la vie, l’individu souhaite renvoyer la meilleure image de lui-même quelle soit physique ou psychique d’où le changement de style vestimentaire, l’appartenance à un groupe... De plus, les relations avec les parents ne sont plus les mêmes, on parle de la « crise de l’adolescence ». L’enfant cherche à avoir sa liberté. L’adolescent est confronté à de grandes difficultés, il doit faire le travail de deuil de son enfance, il doit apprendre à gérer les déceptions, à s’accepter soi-même et passer du rêve au projet.
« Mourir à l’enfance pour naître à la vie adulte » n’est pas une mince affaire (p. 29), d’où l’apparition fréquente des idées suicidaires à cet âge.
L’auteur nous explique que l’adolescent se représente la mort d’une manière bien différente de celle