Etat federal allemand
La réflexion sur la place et le rôle respectifs des différents acteurs français de la coopération dans les domaines de la santé et de la coopération peut se nourrir de l’exemple des dispositifs institutionnels mis en place dans des pays comparables pour élaborer et mettre en œuvre les politiques d’aide au développement, en particulier par ceux de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne.
L’organisation du système de coopération pour le développement au Royaume-Uni
Le système britannique est souvent présenté, par les Britanniques eux-mêmes mais aussi par d’autres, comme un modèle1. La stratégie bien définie de ce pays est en effet servie par un système institutionnel cohérent et efficace. Il se distingue de beaucoup de pays donateurs par la centralisation quasi-totale de la conduite de la politique de coopération autour d’un seul département ministériel, doté d’un mandat législatif clairement énoncé : lutter contre la pauvreté.
Le pilotage et la coordination : un rôle central pour le DFID. Ils sont assurés par le ministère de la coopération créé en 1997 par le gouvernement de Tony Blair, le Department for International Development (DFID). Ce ministère a remplacé le Overseas Development Administration, agence semi autonome qui gérait jusqu’alors la coopération internationale du Royaume-Uni sous la responsabilité du Foreign and Commonwealth Office (FCO). Il s’agit désormais d’un ministère à part entière, dont le ministre siège au Cabinet. La stratégie du Royaume-Uni en matière d’aide au développement est énoncée dans la loi sur le développement international votée par le Parlement le 17 juin 2002. Cette loi énonce les orientations de la politique britannique en matière de développement et d’aide publique. Elle fixe un objectif unique au DFID, la réduction de la pauvreté.
1
Voir par exemple le rapport établi en 2006 par le Comité de l’aide au