Etats musulmans XIXe
Les nouveaux Etats musulmans et le djihad en Afrique de l’Ouest au XIXe siècle
L'Ouest africain a été islamisé progressivement depuis le IXe siècle de l'ère chrétienne. Mais de façon inégale : certains peuples ne sont pas du tout convertis, d’autres le sont tout à fait, d’autres encore le sont de façon « superficielle » ou même purement théorique (notamment parce que la conversion à l’Islam est censée protéger du risque d’être vendu en esclavage par d’autres musulmans).
L’Islam n’est pas monolithique : en Afrique de l’Ouest, on distingue l’influence principale (et concurrente parfois) de 3 grandes confréries (qui sont des branches de l’Islam, un peu comme les Eglises dans le protestantisme) : la Qadiryya, la Tidjaniyya, la Sanusiya.
Or l’Islam depuis ses origines est caractérisé par des vagues récurrentes de rigorisme visant à purifier des pratiques considérées comme hétérodoxes ou hérétiques : de fait, dans la pratique et les croyances de nombreux peuples musulmans africains, on trouve des éléments de religions « traditionnelles » (locales). Ces tentatives de purification s’appellent « djihad », un terme qu'on traduit généralement en français par « guerre sainte ».
En fait, ce terme renvoie à des choses diverses : soit conquêtes armées de l’extérieur ; soit révolutions internes accompagnées de ou fondées sur révolution musulmane. Le tout s’accompagne parfois d’un changement au niveau des catégories dirigeantes.
On compte en tout au moins quatre exemples d’Etats nés ou recréés sous l’impulsion de l’Islam en Afrique de l’Ouest au XIXe siècle.
Mais il y a en fait d’autres exemples, qui ne seront pas vraiment développés ici mais que nous aborderons un peu en TD (si on a le temps) : les royaumes du Fouta Djalon et du Fouta Toro.
Le Fouta-Djalon est devenu fin XVIIIème un Etat tenu par les Peuls (jusque-là dominés par les
Dyalonkés) ; Islam est un fort ciment, avec phénomène de guerre sainte menée par les