ethique et politique - marx et camus
La société dans laquelle nous vivons se fonde sur des structures socio-politiques qui sont rendues légitimes par des principes moraux bien définis. Ces principes sont considérés valables parce qu’ils sont partagés par la plupart des individus ; ce qui signifie que la plupart des personnes qui composent une société possède les mêmes concepts de ce qui est bon et de ce qui est mauvais. L’étude de l’ensemble de ces préceptes moraux se définit « éthique ». En d’autre termes, pour ne pas risquer de confondre le concept de morale avec celui d'éthique, on peut affirmer que la morale est un ensemble de règles ou de lois ayant un caractère universel, inviolable tandis que l’éthique peut être définie comme une réflexion sur les comportements à adopter pour rendre le monde vivable pour l’ensemble des individus.
Mais quel est véritablement le but de l’éthique ? Bien que l’éthique soit une discipline théorique, son but final est tout à fait pratique, en effet on constate que depuis l’époque de Héraclite le souci principal de l’étique était déjà l’étude du rapport entre l’individu et la société, entre ce que font réellement les individus et ce qu’ils devraient faire dans l’intérêt général. Dans ce travail, nous allons présenter deux positions face au thème de l’éthique et à son application au niveau politique et social : la position de Karl Marx et celle d’Albert Camus.
En dépit de ce qu’il voulait, l’œuvre d’Albert Camus a souvent été considérée « moraliste » surtout par rapport à sa réflexion continue sur le bien et le mal, la justice et l’injustice, le sentiment de l’absurde (ce qui est le produit d’une vie marquée par une enfance modeste et l’expérience directe des conséquences de la guerre en opposition avec la beauté de la vie représentée par le soleil de sa terre, l’Algérie). Comme on le sait, la notion de l’ « absurde », est présente