Ethnicité
D’après Lévi-Strauss, le mot « barbare » ferait à l’origine référence à l’inarticulation du chant des oiseaux, en opposition au langage humain. Il désignait dans l’Antiquité tout ce qui n’appartenait pas à la culture gréco-romaine.
Le Trésor de la Langue Française confirme cette étymologie : le mot [pic] renvoyait à tout ce qui était étranger, c’est-à-dire non grec. Il a par la suite donné le mot latin barbarus qui, au départ, désignait les romains, puis s’est étendu à tous les autres peuples. Les deux mots, grec et latin, étaient polysémiques puisqu’ils avaient également un sens figuré : « incorrect, inculte, grossier, non civilisé ».
La notion de barbare renvoi à une culture, un comportement qui serait étranger, inconnu. Cela traduit un rejet de l’existence d’une diversité culturelle. Ainsi, ce même terme de « barbare » va servir à désigner toutes les cultures étrangères sans aucune différenciation.
- Quelle représentation de l'Autre esquisse-t-elle ?
L’Autre devient celui qui apparaît différent du groupe. Il n’a pas la même langue, pas la même culture, pas les mêmes mœurs, etc., par conséquent il appartient au domaine de l’inconnu. S’il est différent, il ne peut être humain, il devient un animal, voire un être dont la réalité même est douteuse.
- Pourquoi s'auto-désigner par des noms qui signifient "homme", et attribuer aux autres des noms d'animaux ? Donner des exemples.
Chaque groupe culturel a tendance à se désigner sous un terme signifiant « homme » car la notion d’ « humanité » se limite justement à son groupe (qu’il soit défini par la tribu, sa langue etc.). S’auto-désigner « homme » crée une barrière entre soi, son groupe, sa culture, et l’Autre, l’étranger, l’inconnu. Si nous sommes les « bon », les « vertueux », etc., et qu’il ne fait pas parti des nôtres, alors il ne peut être «