Etude de Guernica
La mère défie au plus près la bête, tête tendue vers le ciel, d'où sont venues les bombes incendiaires. L'allongement et la tension du cou, la bouche et son fin dard, l'œil en forme de larme, expriment le paroxysme de la douleur et de la détresse. La tendresse de ses bras qui enveloppent la frêle victime, la grâce du petit corps inerte au visage angélique, aux pieds menus, en font un groupe de Pietà.
Tombé symboliquement entre les têtes du taureau et du cheval, sur une table, (ou sur l'autel du sacrifice ?) un oiseau, sobrement dessiné sur fond de grisaille, est blessé à mort par une arme triangulaire, énorme pour ce petit animal, arme éclairée par la lumière quasi céleste qui descend d'en haut. C'est la colombe biblique, le symbole séculaire de paix. Sa mort signifie les jours sombres de la guerre. Comme les autres victimes il exprime sa douleur, tête levée vers le ciel, bec ouvert. Diverses lignes de fuite et des raccourcis de perspectives dans le tableau Guernica perturbent les repères spatiaux : la scène se déroule à l'intérieur comme à l'extérieur.
Dans le panneau de droite une femme, transformée en torche vivante, implore