Etude de l'avenir de l'eau d'eric orsenna: dans quelles mesures l'eau est-elle une marchandise comme les autres?
|Mondialisation économique |
Erik Orsenna, L’Avenir de l’eau, petit précis de mondialisation II. [pic][pic][pic] « Water, water everywhere and not a drop to drink » (p255)
Pour vivre, un individu a besoin de cinquante litres d’eau par jour (p459). Ne pas lui garantir cet accès c’est donc lui refuser les moyens de sa survie. Ainsi, on considère l’eau comme un « bien commun », dont la jouissance par tous doit être assurée et protégée. L’accès à l’eau est un « droit humain fondamental » (p380) dont la gestion doit être garantie par une entité juste et légitime disposant d’assez de moyens financiers pour en assurer le traitement et la distribution. L’eau recouvre soixante dix pour cent de notre planète et près de la moitié de la population mondiale vit proche d’un rivage marin. Néanmoins, si l’eau semble partout, elle est inégalement répartie et n’est pas pour autant consommable. En effet, le réchauffement climatique a entraîné la montée du taux de salinité des mers, le dérèglement des écosystèmes, l’évaporation ou la disparition des réserves d’eau naturelles (Lake George, Mer Morte, fonte des glaciers), la réduction des terres arables (sécheresse) et la multiplication de catastrophes naturelles (feux de forêts, inondations etc.). De plus, la mondialisation et l’urbanisation galopante ont accrus les taux de pollution, transformant l’eau, essentielle à la vie, en vecteur de maladies dramatiques (paludisme et choléra) car pandémiques (p121). Ainsi, elle doit être à la fois « trouvée » puis « manufacturée ». L’eau est donc aussi une marchandise, un produit de consommation primaire pour les ménages, mais aussi un outil pour les entreprises et le secteur agricole; une consommation intermédiaire à leur production. Comment alors peut on justifier un « prix à la vie » (p119) ? Comment justifier le profit tiré de son exploitation par ses