Français Étude linéaire 16, « Poème lu au mariage d’André Salmon », Alcools , Guillaume Apollinaire Introduction :Au XXe siècle, la France entre dans une période d’effervescence culturelle. On observe un éclatement des genres et des codes, notamment avec l’apparition du cubisme, véritable révolution esthétique qui apporte une nouvelle vision du monde. S’inspirant à la fois de la versification et du lyrisme traditionnels tout en y joignant un vent de modernité, …afficher plus de contenu…

On remarque d’ailleurs un rejet suivi de deux apostrophes avec le ô lyrique en gradation. Le vers 6 est une image négative qui exprime la vive urgence d’un départ avec la métaphore du feu « ni les maisons flambent parce qu’on partira pour ne plus revenir », le « on » pouvant alors inclure le poète.Le vers 7 revient quant à lui à l’engagement des ouvriers patriotes et approfondit cette implication personnelle « pour nous tous » puisque les poètes sont considérés comme peu productifs dans la société de rentabilité. Le vers 8, tout comme le vers …afficher plus de contenu…

Cette remémoration est travaillée avec des contrastes de tonalités. En effet, le « caveau maudit » fait penser à un bistrot funèbre ou bien à une tombe. Le vers 13, un heptasyllabe, met en relief la jeunesse d’Apollinaire et d’André Salmon : « au temps de notre jeunesse » tandis que le vers 14 « fumant tous deux et mal vêtus attendant l’aube » aborde le mythe de la bohème du poète maudit, pauvre, noctambule et rêveur. La répétition du terme « épris » au vers 15 traduit leur amour de la poésie, et leur volonté de la moderniser.La répétition se poursuit au vers 16 avec un point de vue à la fois condescendant et mature du poète sur lui-même et son ami « trompés trompés pauvres petits et ne sachant pas encore rire ». Nous pouvons nous questionner :