Etude linéaire
« Histoire de Manon Lescaut » de Prévost
Introduction : Dans la première moitié du XVIIIe siècle, à l’époque des Lumières, la raison et la rationalité sont au coeur des débats philosophiques. On s’interroge également sur la place des femmes dans la société. L’auteur Prévost, contemporain de Marivaux, rédige ainsi, en 1731, le livre « Histoire de
Manon Lescaut ». Ce roman racontant la vie d’un couple, est écrit du point de vue du narrateur- héros, Des Grieux, sur sa compagne, …afficher plus de contenu…

Elle joue à la coiffeuse mais c’est un jeu dangereux car le fétichisme de la chevelure menace DG dans sa masculinité. Elle est une comédienne en ce qu’elle change de visage comme de masque, et une comédienne très puissante qui ôte la parole à DG. Elle est auteure en ce qu’elle a comme écrit les deux scènes de notre passage, et une auteure très puissante qui cache son jeu, même à nous, lecteurs. Tant de préméditation et tant de maîtrise sembleraient provenir d’une manipulatrice, si ce n’est que son but est généreux : prouver son amour à DG. On va voir, dans le
2nd mouvement, où elle met en œuvre cette cette fois un art de la mise en scène …afficher plus de contenu…

En effet, elle lui dit implicitement qu’elle ne l’aime pas parce qu’il est laid, ce qui est blessant pour le prince, mais également pour DG : elle l’aime uniquement parce qu’il est beau !
Conclusion générale : Ce passage nous a donc montré la soumission de l’individu à la passion, c’est-à-dire la soumission de DG à sa passion pour M. qui devient maîtresse de la scène. La morale est mise à mal : un jeune homme de bonne famille devient un homme-objet, et un prince italien est joué grâce à l’ingéniosité d’une jeune femme un peu vulgaire, libertine et imprévisible.
On retrouve un peu ceci dans la Princesse de Clèves de Madame de Lafayette. En effet, le Prince de
Clèves, fou amoureux de sa femme, est prêt à tout pour elle, même lui pardonner ses émois pour un autre que