Euroscepticisme
Au fil du temps et de ses élargissements, l’union européenne (CEE lors de sa création en 1957) qui avait débuté comme une union purement économique s'est transformé en un partenariat portant sur des domaines variés, reposant, selon Jean Monnet sur une « fusion des souverainetés ». Ce principe est à l’origine de nombreuses controverses concernant l’UE et son fonctionnement. Les eurosceptiques, qui s’opposent aux pro-européens, doutent de la viabilité ainsi que de l’utilité de l’union européenne.
L’UE est-elle ingouvernable ?
Nous verrons d’abord en quoi elle peut être considérée comme une organisation inefficace (I) et portant atteinte aux libertés des peuples (II) puis ce qui en fait également un facteur de paix, de stabilité et de prospérité (III).
INEFFICACITE
L’une des causes qui empêche l’UE d’œuvrer dans l’intérêt général est la multiplicité de ses institutions, parmi lesquelles figurent notamment le Parlement européen, le Conseil européen et le conseil de l’Union européenne. Selon les eurosceptiques, celles-ci ne peuvent se substituer à un véritable gouvernement et l’organisation de l’UE est la cause de son impuissance.
De plus, même si récemment l’Union a fait le choix de privilégier l’approfondissement à l’élargissement, une Union à 27 demeure très difficile à gérer, notamment du fait de l’identité propre de chaque Etat, d’un passé commun parfois douloureux et de leurs intérêts divergents. Ainsi le Royaume-Uni est partisan d’une zone de libre échange avec le vieux continent, mais est réticent à apporter une aide financière à d’autres pays européens.
A cela s’ajoute la complexité de son système de vote, la plupart des mesures ne pouvant être votées qu’à l’unanimité. En effet, chacun des 27 Etats membres jouit d’un droit de veto dont l’utilisation ne fait que contribuer à la paralysie décisionnelle de l’Europe : à titre d’exemple, la France et les Pays-Bas ayant suffi à faire échouer la Constitution européenne en 2005.