Evalutaion des compétences d'écritures
Le train s'arrêta en pleine campagne. Cela mit fin au rêve de Mohamed. Il se leva pour se dégourdir les jambes, regarda le ciel. La lune irradiait une lumière intense, des étoiles filantes traversèrent la blancheur de cette clarté, certaines ressemblaient aux gouttes d'eau d'une pluie d'été. Il se mit à prier, à remercier Dieu de l'avoir aidé à quitter lentraite et de lui avoir donné une bonne idée pour s'occuper. Il était fier et surtout impatient. Le temps filait à grande vitesse. Il Fallait vite arriver au village et tout de suite appeler le maître maçon Bouazza pour reprendre les travaux. Lorsque le train se remit en marche, il fut pris d'une somnolence heureuse où défilaient des images sur lesquelles il se voyait, saison après saison, entouré de tous les siens. A chaque saison il accordait une couleur: le blanc pour l'été, le bleu teinté de gris pour l'automne, le vert lumineux pour l'hiver et le jeune or pour le printemps. Il aimait mettre de la couleur sur le temps. Depuis qu'il avait quitté la France, les couleurs étaient de retour. La musique aussi. Quand il débarqua à Tanger, il dut attendre l'après-midi pour prendre le car de Casablanca. Il déposa sa valise à la consigne et partit marcher sur le sable de la corniche. Tout avait changé depuis sa première découverte de la mer. Des jeunes jouaient au foot, d'autres traînaient, des mendiants l'arrêtèrent et il leur donna des pièces. Autour, de plus en plus d'immeubles en construction. Il s'installa dans un café, un démarcheur l'aborda: tu veux acheter un appartement dans un de ces beaux immeubles ? dix milles dirhams le mètre carré. C'est bon marché, tu achètes sur plan puis, dans un an, tu habites, tu auras tout, l'eau courante, l'électricité, la télévision, le téléphone et même Internet, tout, tu me donnes une avance, je te donne un reçu