Dans le cadre du projet de loi de finances 2013, la Commission économique de la Nation a publié le 2 octobre 2012 un rapport économique social et financier. Il rend compte des difficultés que connait la France aujourd’hui : Le chômage frappe plus de 10 % de la population active, un niveau jamais atteints depuis 1999. La dette publique avoisine désormais les 90 % du PIB, les parts de marchés à l’exportation sont en chute libre depuis dix ans, et les inégalités se creusent. Dans ce contexte, la France ne peut espérer qu’une croissance atone en 2012, de 0,3 %. Dans ce TM, nous nous intéresserons à l’évolution de la consommation des ménages en France, sa structure, ainsi qu’au rôle de la consommation dans la croissance. Depuis cinquante ans, les Français ont, sauf en 1993, consommé un peu plus chaque année, aujourd’hui le volume annuel de consommation par personne est trois fois plus élevé qu’en 1965. Malheureusement, la crise est passée par là et depuis 2007, la consommation des ménages français connait des taux de croissance des plus bas historiquement. L’annexe statistique du rapport illustre cette situation. Le tableau II.1 de l’Insee présente les dépenses de consommation finale des ménages par produit et leur croissance de 1965 à 2011. On remarque bien que de 1965 à 2011, le taux de croissance annuels moyens des dépenses finales des ménages est de 3%, avec un maximum de 6,5 en 1969 et un minimum négatif de 0,2 en 1993 Les Trente Glorieuses se caractérisent par une consommation de masse (plus de 4% de croissance annuelle). Le premier choc pétrolier de 1974 marque la rupture avec la période de précédente : de 1974 à 1987, le taux de croissance de la consommation tourne aux alentours des 2%. A partir de 1988, la croissance restera inferieur à 2,4 pour s’établir aux alentours des 1%. Les dépenses de consommation ont atteint un niveau annuel de 1471,9 milliards d’euros en 2011. Le graphique Fiche 4, de l’Insee, intitulé « Consommation, revenu et épargne des ménages »,