Explication de texte. candide, voltaire. chapitre 3.
Voltaire, Candide, chap.3 (Du début à « N’oubliant jamais Mlle Cunégonde »l.30)
( Situation de l’extrait :
(Chassé du « paradis terrestre », Candide se retrouve soudainement enrôlé malgré lui dans l’armée bulgare et il assiste au début du chapitre III intitulé « Comment Candide se sauva d’entre les Bulgares, et ce qu’il devint » à une horrible bataille.
( Lecture de l’extrait.
(Brefs rappels historiques et critiques.
(La critique s’accorde à dire que cette bataille fut directement inspirée à Voltaire par la guerre de sept ans qui oppose (1756-1763) l’Empire germanique et la France à l’Angleterre et à la Prusse ainsi que par les conflits qui opposèrent la France et l’Angleterre au sujet du Canada.
Voltaire entretenait d’ailleurs une correspondance avec la Duchesse régnante de Saxe-Gotha et les lettres de cette dernière étaient à la fois remplies du feu et du sang des batailles et bénissaient la providence : « Plus que jamais, Monsieur, écrit la duchesse, je trouve que tout est bien. » (Lettre du 20 février 1756.) « Une chose peut-être mauvaise à certains égards, pour partie, pour tel ou tel individu, argumente-t-elle, et être bonne dans son ensemble, pour le but général. » (Lettre du 5novembre 1757) Voltaire, lui, était au contraire, atterré par cette barbarie : « Que d’horreurs, et que le meilleur des mondes est affreux ! » (5 novembre 1757).
(Les horreurs de la guerre brillent d’un éclat sinistre dans le miroir du « tout est bien ». Elles rendent insupportables le « tout est pour le mieux » de Leibniz.
Or, la guerre occupe une place tout à fait particulière dans l’œuvre de Voltaire et plus précisément dans Candide. Le critique J. Van den Heuwel note le caractère inhabituel de la description de la bataille dans l’œuvre de Candide car ce passage « trahit une certaine allégresse de l’horrible. »
(Problématique :
Comment ce texte dissimule derrière l’apparente valorisation d’une scène de bataille, une dénonciation