Explication philosophique du texte de Nietzsche
Le texte que nous allons étudier est un extrait de l’œuvre « Humain, trop hum ain », écrite en 1878 par Friedrich Nietzsche. Ce philosophe Allemand avait pour projet d’instituer de nouvelles valeurs morales, politiques, philosophiques et religieuses en critiquant la société occidentale moderne et ses mœurs. En effet, dans l’extrait concerné, Nietzsche évoque une valeur morale qui est la vérité. Cette valeur est perçue comme celle des gens honnêtes, bons, comme une qualité par l’opinion publique cependant Nietzsche va dans ce texte ôter toute idée morale associé au fait de dire la vérité, en la présentant comme un résultat purement utilitaire. Il répond ici à la question philosophique pourquoi les hommes mentent-ils ? Est-ce que la vérité ne serait pas plutôt une commodité qu’un fondement moral de notre société ?
Dans la première phrase de cet extrait, Nietzsche exprime sa réflexion philosophique : il cherche à comprendre ce qui pourrait pousser les hommes à dire le plus souvent la vérité. Cette phrase peut paraitre, aux premiers abords, absurde car au contraire les hommes mentent assez fréquemment puisqu’en moyenne deux fois par jour. Cependant si on regarde plus attentivement il est vrai que sur le nombre d’occasion qu’à l’homme de mentir, il prend assez rarement cette solution. Pourquoi mentir lorsqu’on nous demande ce que l’on fait ou comment on va ? La vérité est largement plus répandue et Nietzsche nous montre d’abord pourquoi. « Surement pas parce qu’un dieu a interdit le mensonge » répond il à ligne 2. Cette phrase est des plus surprenantes puisque Nietzsche va contre l’opinion publique immédiatement après avoir posé sa question comme si, pour lui, il était évident que la vérité ne répondait pas à des principes moraux et encore moins religieux. Cette évidence est renforcée par l’emploi de l’adverbe « surement ». Pour lui, l’idée d’une vérité répondant à certains principes n’est pas envisageable pourtant