Dans cet extrait de l’introduction à la critique de la raison pure ayant pour thème la connaissance, Kant énonce donc d’emblée comme un fait indubitable que la connaissance est de nature empirique. Et c'est dans le monde empirique que se construit selon lui la connaissance humaine, et ce, sur deux niveaux. La connaissance est ainsi vue comme un pouvoir nécessitant d'être éveillé puis mis à l'épreuve dans ce même monde, mise à l'épreuve qui passe par une confrontation directe entre le sujet et des …afficher plus de contenu…

Le philosophe se trouve donc dans l'obligation de sortir du domaine strictement temporel. Se faisant, il se propose d'analyser le véritable mécanisme de la connaissance, en se questionnant sur l'importance fondamentale de la réflexivité qui lui permet par ailleurs de voir la notion de commencement non pas comme un concept suggérant l'unique mais bien plutôt la pluralité, car ce commencement n'a pas qu'un visage.
Ainsi, dans un premier temps, le philosophe se place dans une posture d'humilité à l'égard de la thèse empiriste en l'exposant avec dogmatisme, ce qui ne l'empêche pas ensuite de questionner le rapport sujet objet au travers du prisme de la réflexivité afin de tenter de comprendre toute la profondeur de la notion de …afficher plus de contenu…

Il enjoint donc ses lecteurs à opérer un mouvement réflexif sur eux-mêmes : cela constitue en quelque sorte une façon d'échapper à la dialectique temporelle pour toucher du doigt la matière élémentaire qui se situe davantage au sein de l'individu qu'à l'extérieur. Plus précisément, la véritable mise en exercice passe par une analyse assidue du rapport entre sujet objet, analyse qui doit permettre à l'individu d'être attentif "à ce qui est ainsi ajouter et habile à le séparer". En dernière analyse, pour pouvoir véritablement dire que l'on connaît quelque chose, il faut s'efforcer de conscientiser la relation qui existe entre ce que nous recevons par des impressions et notre propre pouvoir de