Explication de texte, texte de Kant, extrait de Logique

On croit d’ordinaire que la connaissance et l’autorité d’autrui, surtout si ce dernier est « considéré comme grand », peuvent servir de support à l’édifice de nos connaissances sans pour autant que nous nous rendions coupable d’aucun préjugé, c’est-à-dire que nous pouvons croire autrui et prendre pour vérité ce qu’il dit, ceci quelque soit la « matière ».
Pourtant ce texte de Kant, extrait de son ouvrage intitulé Logique, fait une distinction entre l’expérience et le témoignage, et les connaissances rationnelles. Selon Kant, face aux deux premières matières qui ne dépendent pas de moi, je me trouve dans l’obligation de faire confiance à autrui, de me soumettre à lui et accepter de prendre pour fondement de mes jugements ses connaissances. A l’inverse, les connaissances rationnelles, qui par définition sont des vérités de raison, ne peuvent être le fondement de notre jugement sans être admises pour préjugés. A titre d’exemple, selon Kant, le théorème de Pythagore repose sur une démonstration et non sur un témoignage. De ce fait, on ne peut accepter que ce théorème soit l’un des fondements de nos jugements qu’après l’avoir démontré nous-mêmes ou du moins compris, par le fruit de notre raison.
C’est l’objet principal de notre texte que de faire apparaître la distinction entre les deux types de vérités : les vérités de fait, l’expérience et le témoignage, et les vérités de raisons, rationnelles. Kant s’attache également à nous montrer que les vérités rationnelles doivent avoir une origine anonyme afin de ne pas influencer notre jugement, car pour les connaissances rationnelles, seul le contenu compte et non l’origine, la source.
Son propos se découpe en trois parties. Dans la première, Kant affirme que nous pouvons prendre pour fondement de nos connaissances l’autorité d’autrui pour ce qui des « matières qui se fondent sur l’expérience et le témoignage » (ligne 1 à 5). Cependant, il ne peut le faire pour ce