Explication de texte Nous avons tendance à penser que l’histoire, relatant des faits passés, ne peut être contestée. Que puisque les historiens sont dans la recherche constante de véracité , c’est-à-dire la qualité de ce qui est vrai, nous devrions prendre les faits tels qu’ils nous sont donnés, sans les remettre en question. Or, dans son texte l’Emile , Rousseau, dès les premières lignes, dispute cette idée-là. Il va alors exprimer dans son texte sa méfiance envers l’histoire. La question à laquelle l’auteur tente de répondre est : existe-il une vérité historique ? Pour lui, le fait historique n’est pas donné mais construit par l’historien car, de par sa subjectivité d’un évènement, peut en modifier les faits. L’histoire ne serait alors qu’une vérité relative qui dépend du sujet qui l’énonce ? la perception que nous avons de la réalité nous permet d’espérer une connaissance objective la concernant …afficher plus de contenu…

Dans le texte de Rousseau, dès la première ligne, l’authenticité des faits historiques, c’est-à-dire la qualité d’un fait conforme à la vérité, est remis en question. « Ne soit la peinture exacte » suggère que ces faits relatés ne seraient donc pas adéquats aux faits tels qu’ils sont advenus en réalité. Cependant le mot « peinture » dans l’expression utilisé suppose qu’il y a une volonté de concilier réalité et le récit qui nous en est fait. Ainsi, Rousseau poursuit en disant que les historiens modifieraient systématiquement les faits. « Moulés » « changent de forme » « prennent teinte », ces termes montrent en effet que les historiens forment les faits avec subjectivité ce qui forcement les écartent de ce qu’ils sont vraiment. Puis, Rousseau pose alors une question suggérant que personne n’est en capacité de « mettre le lecteur au lieu de la scène pour voir l’évènement tel qu’il s’est passé »,