Expo colonial
Déjà la France extérieure est le plus gros client de la France d’Europe et le premier de ses fournisseurs : le quart de la production totale de nos tissus de coton est absorbé par nos colonies. Que de chômeurs si ce débouché se fermait brusquement !
Et ce n’est qu’un début : maintenant que nous avons pris une conscience impériale, nous avons le droit d’espérer d’immenses résultats de la politique que cette conscience va nous imposer. Mise au service de la France d’outre-mer, l’étonnante ressource financière de la France d’Europe lui apportera une merveilleuse fécondité. (…)
Le livre d’or n’eût pas été l’image fidèle de la réalité, s’il ne nous eût pas montré l’œuvre colonisatrice de la France encadrée dans l’œuvre des autres nations, toutes ensemble souscrivant d’un égal effort au progrès moral et matériel : plus de civilisation et plus de richesse pour un plus grand nombre d’hommes. Paul Raynaud, ministre français des Colonies, Livre d’or de l’exposition, 8 octobre 1931. D’abord les indigènes étant des hommes comme nous, il faut les traiter en hommes comme nous, c'est-à-dire leur assurer des garanties primordiales de statut individuel, de droit personnel que nous réclamons pour nous-mêmes. C’est l’affirmation catégorique de la politique d’association, avec ses conséquences morales et pratiques. Il faut d’autre part, protéger les races colonisées, contre les maladies qui les déciment et