Exposition "sous influence" à la maison rouge
A la maison rouge
Image : Frédéric Pardo, L’explosion
« L’opium est cette imprescriptible et impérieuse substance qui permet de rentrer dans la vie de leur âme à ceux qui ont le malheur de l’avoir perdue. » Antonin Artaud
L’exposition Sous influences tente de donner un aperçu d’un vaste sujet: les relations entre artistes et psychotropes au long du XXe siècle et jusqu’à l’époque contemporaine.
Esprits curieux et toujours en recherche d’expériences nouvelles et intenses pour déclencher, nourrir et enrichir leur créativité, les artistes ont bien sûr été tentés par les «drogues » et ce qu’ils pouvaient en tirer pour leur art.
Celles-ci ne faisant heureusement pas partie du quotidien de tout à chacun, quelques éclaircissements sur leurs effets s’imposent. On peut classer les drogues en trois grandes catégories selon leurs effets sur la conscience. Les drogues «dopantes» ou psychoanaleptiques, qui stimulent le niveau de conscience, sans en modifier la qualité et provoquent une excitation physique et psychique (cocaïne, amphétamines, crack, café); les drogues «hédonistes », ou psycholeptiques, qui abaissent le niveau de conscience et d’activité et procurent un apaisement des sensations douloureuses (opium, morphine, héroïne); et enfin les drogues «hallucinogènes » ou psychodysleptiques, qui perturbent qualitativement la conscience (LSD, acides, plantes et champignons hallucinogènes, cannabis…). L’effet de ces substances est variable en fonction de la personnalité de l’usager, de son état physique, de ce qu’il attend de cette absorption… Ainsi l’alcool ou le haschich peuvent-ils être tour à tour désinhibiteur, excitant, calmant, onirogène, voire somnifère.
Jean – Jacques Lebel, «