Exposé rené, chateaubriand
François-René de Chateaubriand nait en 1768 à Saint-Malo et meurt à Paris en 1848.
Il est considéré comme l'une des figures prédominante du romantisme français, courant littéraire et artistique en rupture totale avec le classisisme, où sensibilité et sentiments sont enfin révélés. L'individu se concentre sur ce qu'il peut ressentir et étudie son instrument sensible qu'est le coeur.
Souffrant d'un mal du siècle, soit un certain mal être lié à la société qui pervertit les hommes, les individus sont poussés à se réfugier loin d'elle. Ainsi, c'est en 1802 que le vicomte de Chateaubriand, alors âgé de 34 ans, écrit René, court récit où il raconte les aventures de l'âme d'un jeune homme qui vit dans un monde qu'il perçoit comme entièrement hostile, se sentant seul, égaré, plein de désirs, mais n'ayant pas d'objet possible sur lequel les fixer. Sa quête est vertigineuse et ne trouve pas de fin. Comme les intellectuels de sa génération, qui préfigurent le mal-être de la jeunesse romantique, Chateaubriand, tout comme Constant ou Senancour donnèrent naissance à de jeunes héros dévorés par le vague des passions, un ennui et un dégoût maladifs de la vie à un âge où le coeur déborde des plus belles passions.
Chateaubriand, dans une page restée célèbre de ses Mémoires, reniait, d’outre-tombe, ses héritiers littéraires : « […] si René n’existait pas, je ne l’écrirais plus ; s’il m’était possible de le détruire je le détruirais : il a infesté l’esprit d’une partie de la jeunesse, effet que je n’avais pu prévoir, car j’avais au contraire voulu la corriger. » Nous commencerons par retracer brièvement la genèse d’une figure prise comme modèle par une jeune génération romantiques et qui semble avoir pris une autonomie que son auteur n’avait pas voulue. Le texte de René: publié avec Atala en 1805 indépendamment d’abord publié dans le Génie du Christianisme, en 1802, comme simple illustration d’un chapitre intitulé « Du vague des