Exposé sur le personnage tarrou de « la peste » d’albert camus
1) Présentation du personnage :
Jean Tarrou est un homme encore jeune, de silhouette lourde et d'un visage massif et creux. Il a des yeux calmes et gris barrés d'épais sourcils. Il est fumeur, il fréquente les danseurs espagnols d'Oran. Bien qu'il n'y habite que depuis quelques semaines il est bien connu parmi les Oranais. Ceux-ci le décrivent comme bonhomme, toujours souriant, comme "ami de tous les plaisirs normaux sans en être l'esclave" (p.29). On a aussi remarqué qu'il aime les baignades dans la mer. C'est son plus grand plaisir. Au début, personne ne sait d'où il vient ni pourquoi il est venu à Oran.
L’auteur, qui a beaucoup de sympathie pour lui et qui lui a prêté bon nombre de ses propres idées, voire de ses expériences personnelles, nous raconte son histoire (c'est le seul personnage dont nous connaissions aussi bien le passé). Fils d'un avocat général, il a vécu dans l'idée de son innocence, jusqu'au jour où, âgé de 17 ans, il est allé voir son père requérir la peine capitale, qui n'est rien d'autre que le plus abject des assassinats. II a quitté le domicile paternel, a fait de la politique, a lutté dans tous les pays d'Europe pour instituer une société plus juste mais dans les rangs où il combattait, on procédait à des condamnations nécessaires. Après avoir vu fusiller un homme en Hongrie et découvert que nous étions tous des pestiférés (découverte fort antérieure à la peste d'Oran), il a refusé, avec un aveuglement obstiné, tout ce qui fait mourir. Au lieu d'être un meurtrier raisonnable, il a voulu n'être plus qu'un meurtrier innocent. Sa morale est devenue celle de la sympathie, de la compréhension.
Morale réellement mise en pratique, puisqu'il comprend Cottard et Paneloux qui, chacun à sa façon, sont si différents de lui. Néanmoins il s'oppose à Paneloux, qui a tout misé sur la grâce. Son ambition est d'être un saint sans Dieu. Et c'est de cette sainteté laïque qu'il est une