Extrait de la peste (albert camus) et analyse
— Pourquoi m’avoir parlé avec cette colère ? dit une voix derrière lui. Pour moi aussi, ce spectacle était insupportable Rieux se retourna vers Paneloux
— C’est vrai, dit-il. Mais la fatigue est une folie. Et il y a des heures dans cette ville où je ne sens plus que ma révolte.
Je comprends, murmura Paneloux. Cela est révoltant parce que cela passe notre mesure.
Mais peut-être devons nous aimer ce que nous ne pouvons pas comprendre.
Rieux se redressa d’un seul coup. Il regardait Paneloux, avec toute la force et la passion dont il était capable, et secouait la tête
— Non, mon père, dit Rieux. Je me fais une autre idée de l’amour. Et je refuserai jusqu’à la mort d’aimer cette création où des enfants sont torturés. (…) Ce que je hais, c’est la mort et le mal, vous le savez bien. Et que vous le vouliez ou non, nous sommes ensemble pour les souffrir et les combattre.
Analyse:
C’est la première scène où le lecteur assiste au triomphe de la peste sur un Oranais. Camus se sert de cette scène au caractère insoutenable et au réalisme symbolique pour émouvoir le lecteur devant l’agonie et la souffrance injuste d’un innocent.
C’est la première scène où le lecteur assiste au triomphe de la peste sur un oranais. Camus se sert de cette scène au caractère insoutenable et au réalisme symbolique pour émouvoir le lecteur devant l’agonie et la souffrance