Une personne féministe est une personne qui croit, affirme et met en pratique le principe de l'égalité entre les hommes et les femmes. Il va de soi, qu'un homme peut aussi être féministe. En plus d'être un courant de pensée, le féminisme est porteur d'un projet politique qui s'adresse à l'ensemble de la société. Ce projet espère l'avènement d'un monde où les rapports entre les sexes respecteront les principes d'égalité et de liberté. Le féminisme ne se limite pas uniquement à la quête et à l'affirmation de l'égalité entre les sexes. La pensée féministe cherche également à "libérer les femmes" en leur donnant des outils pour s'affirmer comme des individus capables de contrôler leur propre corps et, de façon plus générale, toutes les dimensions de leur vie. Ces revendications sont d'autant plus importantes que la femme est la moitié de l'humanité. Cette lutte pourrait se décomposer en plusieurs étapes : tout d'abord, une lutte pour la reconnaissance du droit à l'existence sociale des femmes ; ensuite, une lutte pour les droits politiques ; et enfin, une lutte pour une égalité pure et parfaite même s'il restera toujours des données biologiques qui empêcheront une égalité parfaite. L'on peut être surpris par la précocité du mouvement et par la longueur et la difficulté avec laquelle les femmes ont acquis certains de leurs droits. Cette longue marche vers l'égalité a été ralenti par des crises politiques, la Commune de Paris ou encore les deux guerres mondiales. Si le XIXe siècle voit surgir l'idée d'émancipation des femmes, le XXe siècle est confronté à la question de l'égalité des droits. Le féminisme est avant tout un mouvement contemporain de la IIIe République. La IIIe République arbore une ère nouvelle et plus favorable aux revendications féministes mais il faut attendre la première décennie du XXe siècle pour obtenir une reconnaissance d'estime pour les associations