Face au racisme
« L’histoire des idées a peut-être cette utilité, non pas de résoudre les problèmes, mais d’élever le niveau du débat ». (Albert O. Hirschman) Cet ouvrage a la particularité de réunir vingt études approfondies, explorant les dimensions historiques, sociologiques, juridiques et politiques du racisme. Le résumé qui va suivre met l’accent sur l’origine et l’évolution du racisme d’une part, et sur les enjeux des années 1980 étant encore d’actualité, tels que l’intégration des immigrés, notamment par le système scolaire. Le racisme pose des difficultés pour les sciences sociales : comment le définir ? quels sont ses modes de manifestation ? ses causes ?Le problème du racisme est infiniment moins simple qu’on le pense, c’est pourquoi tenter de le définir semble indispensable. La plupart des définitions savantes sont des approximations. Le racisme y postule l’existence des races humaines, différant entre elles en raison de caractéristiques héréditaires. Cette conception de la « race » a été abandonnée par la science, nul résultat de recherche n’a pu démontrer l’existence d’une échelle de valeur universelle permettant de classer les « races » en supérieures et inférieures. Ainsi, le racisme, doctrine ou idéologie biologique est une théorie scientifiquement fausse. Cela a été largement diffusé par les déclarations de l’UNESCO depuis 1949 : le racisme est définitivement réfuté. Mais, mort en tant que théorie pseudo scientifique, le racisme montrerait une intense vitalité hors des frontières de la communauté savante. Le racisme peut présenter plusieurs types de phénomène : racisme-préjugé ; racisme-comportement (pratiques, actes) et racisme-idéologie qui est la forme la plus développée dans l’ouvrage. « Le racisme est une idéologie dont le noyau dur est constitué par l’affirmation d’une inégalité, fondée sur des différences de nature, entre les groupes humains (race), affirmation qui implique des