Fascisme italien
A) L'Italie : les désillusions d’après guerre
Rappelons que depuis l’atteinte de l’unité politique de 1870, les chefs politiques italiens voient leur État comme le futur chef de file du monde méditerranéen. Le passé glorieux de l'Empire romain les hante. Pour reprendre sa place parmi les grandes puissances, ils croient nécessaire d'agrandir le territoire
(impérialisme) le long de la côte adriatique orientale, au Proche-Orient et en Afrique. Malgré son échec en Éthiopie en 1902, l’Italie réussit à conquérir l'Érythrée (1889), une partie de la Somalie (1889) et la Tripolitaine (Libye, 1911) en Afrique.
B) Les attentes et les promesses non tenues :
Les attentes : Lorsque la guerre éclate en 1914, l'Italie choisit la neutralité. Les promesses des forces de l’Entente l’incitent cependant à se joindre à elles en 1915. On lui offre de futures compensations territoriales en Europe, un redécoupage plus juste de ses frontières selon les nationalités et l'obtention de colonies à l'extérieur. Sur l'Adriatique, elle recherche des ports et des villes et un État qui ont contribué à la richesse de Rome durant l'Antiquité et de Venise aux Temps modernes. En Anatolie, elle compte sur un territoire côtier, en Afrique, sur d’autres colonies.
Les promesses non tenues :
1.La ville de Fiume (de nos jours Rijeka), principal port de la province de Croatie dans la toute nouvelle Yougoslavie devait aller à l’Italie. Les négociateurs refusent toute concession sur la question de Fiume considérant que ce litige doit se régler entre les deux États.
Dans un geste de défiance en 1920, une troupe militaire (officieuse) italienne s'empare de Fiume. L'Italie se fait donc justice elle-même. Le litige reste en suspens jusqu'en 1924. Finalement, la nouvelle Yougoslavie reconnaît l'annexion d'une partie importante de la ville portuaire à l'Italie.
2 : L'Albanie fait partie des territoires convoités, conquis et reconquis depuis