Sujet : « Faut-il avoir peur des ses désirs ? »

L’homme est un être de désir, c’est ce qui le distingue de l’animal, qui lui n’a que des besoins. Tout le monde a des désirs et désir être heureux. C’est le but de toute vie humaine. Le désir se distingue du besoin. Ne pas satisfaire un besoin peut conduire à la mort. Ne pas satisfaire un désir n’est pas mortel. A première vue, le désir naît de l’assouvissement de tous nos désirs, les uns après les autres. Mais est-ce que cela rend vraiment heureux ? Lorsque l’on désire quelque chose ou quelqu’un, ce désir provoque un sentiment de manque chez la personne. La question « Faut-il avoir peur de ses désirs » suppose que l’on doit avoir peur de ses désirs. Nous allons alors analyser ces termes : « Faut-il » interroge sur la nécessité d’ordre morale, l’obligation morale. « Peur » représente un état émotionnel stressant, cet état est normal voir même positif lorsqu’il conduit à réagir en évitant ou en surmontant ce danger. En revanche, lorsque la peur est la conséquence de phobies ou d’un état chronique d’anxiété sans objet, elle prend un tour pathologique. « Désir » provient du latin « desiderare » qui veut dire « regretter l’absence d’un astre », c’est-à-dire que l’on recherche un objet ou quelqu’un que l’on imagine ou que l’on sait être source de satisfaction, de plaisir. D’une part, on peut avoir peur de ses désirs, car les désirs sont des manques, et l’on ne connaît pas nos propres réactions sous cet état. De plus, sous l’emprise du manque, on peut perdre le contrôle de soi, et nos désirs initiaux peuvent se transformer en désirs « mauvais », c’est-à-dire violent. D’autre part, le désir ne plonge pas obligatoirement un individu dans un état émotionnel stressant, tout dépend de ce que l’on désire. Il faut donc apprendre à maîtriser nos désirs pour ne plus en avoir peur. Mais est-ce que l’on peut désirer sans souffrir ? Mes désirs sont-ils des besoins ?

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