Le progrès technique, c’est-à-dire, l’amélioration des procédés de travail qui supposent un savoir faire et une application de connaissances scientifiques pour obtenir un résultat déterminé, est considéré par la majorité d'entre nous comme la base des sociétés humaines telles qu’on les connaît aujourd’hui. Les découvertes techniques ont constitué, dès les premiers pas de l’humanité, une activité vitale : c’est grâce à elles que l’homme a pu améliorer ses conditions de vie et sortir de la position précaire qu’il occupait au sein de la nature. L'utilisation du feu, des métaux, l'agriculture, l'industrie lui a permis de modifier et maîtriser son environnement. Le XXème siècle est notamment marqué par un progrès technique jamais vu et pourtant il est aujourd’hui considéré comme le siècle le plus meurtrier et le plus destructif de toute l’histoire de l’humanité, avec des événements tels que les guerres mondiales et les attentats terroristes. Il est alors raisonnable de se poser la question « faut-il avoir peur du progrès technique ? ». Cette question suppose que le progrès technique est bel et bien l’objet d’une inquiétude et qu’il existe donc une véritable « technophobie ». La réflexion ne portera pas sur le progrès technique en tant que tel mais sur le sentiment, la représentation qu’il suscite. Est-il naturel d’avoir peur du progrès technique ? Quelles raisons nous amènent à craindre le progrès technique ? Quels sont finalement les enjeux moraux et politiques du sujet ?

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L’homme, dès qu’il nait, est susceptible à connaître tout type de craintes. La peur est un phénomène psychologique à caractère affectif qui est marqué par le sentiment de forte inquiétude et/ou d’alarme en présence ou à la pensé d’un danger ou menace. Il s’agit d’analyser, dans un premier lieu, si la peur du progrès technique est naturelle chez les hommes.

Tout d’abord, à cause de sa vulnérabilité corporelle, l’homme, au contraire des animaux, est obligé à développer des