Faut-il donner un fondement à la société
Sujet : Faut-il donner un fondement à la société ?
« L’établissement du pouvoir public ne fut ni volontaire, ni forcé, il fut nécessaire, c’est-à-dire, conforme à la nature des êtres en société ; et les causes et l’origine en furent naturelles. » a dit Louis de Bonald .La formation de la société lui apparait donc naturelle, et exclut de par ce fait l’homme de sa création ; seule la nature en est à l’origine. Or la société commence là où il y a deux individus, avec un seul être, la société, politique ou non, ne peut exister. Elle se définit d’ailleurs, tout d’abord, comme un ensemble d’individus organisés, caractérisé par ses institutions, ses lois et ses règles. Ainsi la société n’est pas créée en dehors de l’homme, par un principe qui le transcende mais avec et par lui. Pourtant, paradoxalement, un homme en dehors de la société n’est pas un homme « c’est une brute ou un dieu » selon Aristote, aussi il apparait comme indissociable de celle-ci alors qu’elle est essentielle à son propre fondement .L’homme est-il la raison d’être de la société ou au contraire la société est-elle un fondement de l’homme ?
« L’homme, intelligence servie par des organes, entre en société ou en communication avec ses semblables, avec tout ce qu’il est et tout ce qu’il a ; avec son être et son avoir, son intelligence et ses organes ; par conséquent avec l’expression organique de son intelligence, je veux dire la parole, premier moyen de toute conservation, de toute perfection, de toute sociabilité ; parole qu’il transmet à son enfant, comme il l’a lui-même reçue de ses parents, et ceux-ci, en remontant de