Fiche de lecture « le métier et la vocation d’homme politique » - max weber
Max Weber est considéré comme l’un des pères-fondateurs de la sociologie et son œuvre a reçu une reconnaissance mondiale. Malgré le fait que sa réception en France a été un peu tardive, il entre sur le champ des sciences sociales grâce à l’attention que lui avait accordée Raymond Aron dès la fin des années 1930. Etant à la fois engagé dans les domaines de la sociologie, de la philosophie et de l’économie, Weber a laissé une trace remarquable et à contribué au développement du débat épistémologique dans les sciences sociales.
L’un de ses ouvrages principaux « Le savant et le politique », voit le jour en France pour la première fois en 1959 avec une longue préface de Raymond Aron. Ce travail représente un recueil de deux conférences que Weber a prononcé en 1917 et en 1919 à l’Université de Munich et porte sur « le métier et la vocation » du « savant » et du « politique ». L’auteur fait une distinction entre les deux notions, mais en revanche il rapproche l’une à l’autre dans un cadre qui nécessite un savoir du « savant » dans la prise de décisions, dans l’action rationnelle que représente le métier du « politique ». Dans le deuxième texte qui fait objet de notre analyse, Weber traite de l’action politique, de son fonctionnement, donne sa célèbre définition l’Etat.
Le contexte historique dans lequel s’inscrit Weber et qui influence notamment son ouvrage, est marqué par la chute de Bismarck et celle de l’ancien empire allemand, ainsi que par l’unité de la nation allemande qui a été touchée par l’industrialisation et l’urbanisation. A cette époque plusieurs questions se sont posées à Weber et à ses contemporains, telles comme quel doit être le rôle de l’Allemagne sur le plan mondial, quel peut être le meilleur régime qui aidera à rétablir l’unité nationale, etc. A cette époque de changements, l’auteur développe ses analyses sur le sujet qui fait objet de « Le savant et le politique », étant à la fois influencé par le