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Présentation de l'auteur : Étienne Balibar

Étienne Balibar, né en 1942, est un philosophe français qui se situe dans un courant politique de gauche, trotskiste. Jusqu'à il y a peu, il enseignait à l'Université de Paris-Ouest Nanterre La
Défense, en tant que professeur de philosophie politique, et de morale. Ce sont deux traits que l'on retrouvera assez précisément dans le livre Nous, Citoyens d'Europe ? puisque dans son étude il mêle constamment connaissance politique et supra-nationale (la nation en soi, et l'Europe comme audessus de la nation), ainsi que des notions que l'on peut penser « plus sociale », (ce qui serait lié au côté « moral » de sa formation), en essayant de poser une problématique quant à ce qu'est exactement, au XXIème siècle, l'identité européenne (ses droits, ses prérogatives etc).
Ses travaux sont sensiblement une représentation de sa position personnelle sur la situation de l'immigration mondiale (et européenne). En effet, Balibar est considéré comme quelqu'un de très engagé dans la cause des « immigrés » et « sans papiers ». Dans un entretien en 2011, il soutiendra
« que la condition d'étranger se définit moins par le passeport que par le statut précaire », en cela il mentionne notamment les droits des étrangers en Europe qu'il défend vivement.
Avant la publication de l'ouvrage dont la fiche de lecture est question, Balibar avait déjà travaillé sur la thématique de l'identité et de l'Europe. C'est l'ouvrage paru en 1992 Les Frontières, de la démocratie qui ouvre en quelques sortes le débat. Il est déjà question de remettre en cause la démocratie, son application, et ses contradictions, en rapport avec l'imposition de frontières. D'après
Bruno Karsenti, « Au fond, le véritable problème est là. Il manque à la démocratie son sens, c’est-àdire sa politique, une politique qui soit la sienne et non celle de sa déclamation réitérée qui n’a d’autre vertu que d’auto-persuasion. »1 Il existe en ce sens une politisation de la démocratie, et qui
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