Fiche de lecture L ère du témoin
Introduction
Annette s’inspire de Simon Doubnov, un chroniqueur juif assassiné le 8 décembre 1941 lors de l’opération de liquidation du ghetto de Varsovie, disant qu’il ne faut pas oublier ce qu’il s’est passé en témoignant.
Israël Kaplan et Moshe Feigenbaum ont créé à Munich en 1945 une Commission historique centrale auprès du Comité centrale des juifs libérés. Cette commission cesse d’exister en 1948, les deux créateurs fuient en Israël.
Pour Annette, Philip Friedman était le meilleur historien du génocide dans les années 1950. Il s’est beaucoup chargé des recueils de témoignages en Pologne en 1946, avant de s’occuper des rescapés d’après-guerre.
Durant les années 1950, les témoignages étaient déjà nombreux ! Un évènement sans précédent, malgré que ce soit la 1ère guerre mondiale qui a amené le témoignage de masse. Ils pouvaient être de toute nature : manuscrits, livres, journaux etc. Cette masse de témoignages amènent à l’historien des problématiques aussi vieilles que récentes. Tout d’abord, il se trouve confronté avec l’actualité de la Shoah, ce qui peut lui porter préjudice quand il doit décortiquer les dires des témoins de l’évènement (il baigne dans la même atmosphère qu’eux). Lucy Dawidowicz affirme que cela peut porter préjudice aux historiens dans la mesure où les témoins affirment des évènements, des dates, des noms etc. avec une confusion importante.
Annette veut comprendre les différentes figures du témoin, et leur modification dans le temps. Elle analyse tout d’abord les témoignages de ceux qui n’ont pas survécus. Elle passe ensuite aux témoignages émergeants à la suite du procès Eichmann, avant de terminer par l’analyse de la notion « l’ère du témoin » d’aujourd’hui.
I- Témoigner d’un monde englouti
Annette utilise les écrits d’Emmanuel Ringelblum pour pouvoir affirmer que les écrits se faisaient dans l’urgence pour témoigner des atrocités de la guerre. Ignacy Schiper a écrit : « L’Histoire est écrite, le plus souvent,