Fiche de lecture l'écologie n'est pas un consensus
En sortir implique donc de redéfinir les fondements de ces systèmes. La difficulté de cette tâche est accrue par un phénomène de décalage, à la fois géographique et temporel, au sein des sociétés et au niveau mondial. En effet, il n’y a pas de corrélation directe entre l’ampleur des émissions d’un pays (ou d’une génération), et l’impact du réchauffement sur celui-ci. A l’inverse, ce sont les pays les plus pauvres, d’Afrique et d’Asie notamment, qui sont les premières victimes du réchauffement, causé par l’industrialisation des pays occidentaux. A l’échelle d’une société, les plus aisés sont davantage responsables des émissions de gaz à effet de serre que les plus pauvres (qui pourtant, en souffre le plus). Ainsi, il apparaît qu’« agir pour le climat …afficher plus de contenu…
C’est pourquoi le vote écologiste est généralement attribué à une bourgeoisie désintéressée, les écologistes apparaissant comme « déconnectés des préoccupations prosaïques de la population » p.47. Il est possible que face à la matérialisation actuelle du changement climatique en Europe (inondations, canicules), les citoyens se sentent davantage concernés par la question. Mais la considération collective de ces évènements comme étant « exceptionnels » entraîne leur oublie au profit d’autres intérêts, économiques notamment. Pour que les élus bénéficient du mandat des électeurs afin d’agir contre le réchauffement climatique, il semblerait nécessaire de « réussir la quadrature