Fiches dewerpe
1800*-1950
Alain Dewerpe
Collection Cursus Colin - 176 pages
*La présente fiche commence à partir des années 1870
Sommaire
La question sociale : la condition ouvrière
1) Les soubresauts du quotidien
2) la durabilité de la condition ouvrière
Usines et prolétaires (des années 1880 à la veille de la Première Guerre mondiale)
1) La grande usine : une nouveauté fin de siècle
2) La précarité stabilisée
3) Naissance du champ syndical
4) La légalisation de la classe ouvrière
Rationalisations (de la Première Guerre mondiale aux années 1950)
1) La rationalisation du travail ouvrier
2) L’apogée d’un style de vie
3) Entre réforme et révolution
Conclusion
La question sociale : la condition ouvrière
1) Les soubresauts du quotidien
Cette « existence à cahots » (Yves Lequin) est faite de la pression soutenue du rythme de travail, d’une embauche précoce et du chômage récurrent et périodique.
L’indigence du monde de vie. A cause des variations du salaire, des incidences des accidents, du travail ou de la vie quotidienne, la tombée dans l’indigence constitue un risque majeur. La nouveauté, par rapport à l’Ancien Régime, est à l’évidence la place majeure et décisoire du salaire dans la définition de la condition matérielle des travailleurs. Celui-ci a une définition complexe : il faut prendre en compte non seulement le taux du salaire, mais aussi le niveau de l’emploi, le coût de la vie et la durée du travail. Lorsque la crise frappe, la baisse du salaire est énorme + hausse du prix du pain (poste principal de l’alimentation ouvrière) = l’ouvrier est pris entre la baisse de ses revenus et la hausse de ses dépenses. Par ailleurs, le travail est souvent intermittent (chômage technique lié à l’essor du machinisme + chômage saisonnier).
Le niveau de vie est très étroitement tributaire de quelques grands postes d’un budget où l’alimentation entre pour 80%. Le prix du pain y est essentiel. Cependant, l’alimentation tend