figure de style
Pluralisme des acceptions
Le mécanisme de formation des figures de style étant délicat à conceptualiser, il existe de nombreuses définitions de la notion. La linguistique moderne en retient trois :
« Effet de signification produit par une construction particulière de la langue qui s'écarte de l'usage le plus courant ; les figures de style peuvent modifier le sens des mots, modifier l'ordre des mots de la phrase etc. »
— définition no 1
« Les figures de style sont des procédés d’écriture employés pour frapper l’esprit du lecteur en créant un effet particulier »
— définition no 2
« La figure est une forme typique de relation non linguistique entre des éléments discursifs »
— définition no 3
Ce pluralisme des définitions conduit à des typologies différentes et variées. Néanmoins la plupart s'appuient sur trois aspects : l’effet produit et recherché par l’émetteur sur le récepteur en premier lieu (par exemple : la surprise, le rire ou la peur) ; le procédé mis en œuvre, participant d’un style esthétique (chaque écrivain utilise en effet un « stock figuratif » donné), et enfin la dimension sémantique (l'idée véhiculée). Bacry insiste sur l'importance du contexte, dépendant lui-même du cadre culturel.
Figures microstructurales et macrostructurales
Les typologies fournies par les travaux classiques se caractérisent par leur grande hétérogénéité. Des auteurs modernes explorent d'autres approches et classent les figures selon le « niveau discursif » où elles évoluent en distinguant entre, d'une part, les figures microstructurales (isolables sur un élément précis du discours, souvent positionnées au niveau de la phrase) et les figures macrostructurales d'autre part (non-isolables sur un élément précis du discours, qui dépassent les limites de la phrase et dont l'interprétation dépend de la prise en compte du contexte). La taille des figures permet en effet de les distinguer : « Dès que les figures se compliquent,