Financer

Tout au long du 19e, les firmes assuraient leur financement à travers l'autofinancement, donc par des ressources propres, c'est une des caractéristiques majeures des modes de financement au 19e.
Les institutions financières ont mis du temps à se mettre en place.
On va essayer de comprendre le contexte dans lequel ces institutions se sont développées.

Le système bancaire français commence vraiment à se structurer au milieu du 19e, et c'est cette structuration qui va permettre de répondre aux nouveaux besoins des entreprises, notamment l'industrialisation.

I – Un autofinancement exclusif au cours de la première moitié du 19e

1) L'autofinancement : héritage du siècle précédent

Les entreprises ont recours à cet autofinancement car elles veulent garder leur indépendance, maintenir le secret de leurs affaires. Elles utilisent donc au maximum leur épargne personnelle.
Des entreprises individuelles se créent mais sont la création de plusieurs personnes. Il y a souvent derrière un cercle familial.
On voit se développer des sociétés en commandites, soient simples soient par actions.
Ces sociétés en commandites dissocient deux catégories d'associés : les commanditaires qui fournissent les fonds et le commandité qui assure la gestion de l'entreprise.
Quand c'est par action les commanditaires sont des actionnaires, le commandité est alors indéfiniment et entièrement responsable à hauteur de tous ses biens personnel tandis que le commanditaire ne l'est qu'à hauteur de son apport.

Le recours au financement externe reste négligeable, les entreprises se suffisaient des fortunes familiales donc leurs besoins n'étaient pas si importants.

2) Un recours limité aux sources de financement externe

On est dans un contexte où l'autofinancement va progressivement se révéler insuffisant dès que le dirigeant va vouloir moderniser ses équipements.

On va voir apparaître des prolongements de l'autofinancement : élargissement au cercle familial élargissement au cercle