Finkielkraut et la culture

1125 mots 5 pages
A. Finkielkraut : Nous autres, modernes. Faut-il être moderne? Leçon n°1. Et réponse réservée, crainte de la disparition de la langue, de la dilution de l’héritage. Et Péguy: Le pain et le livre, au delà peu nous importe la répartition du luxe (?). La conversation, en grande école, porte effectivement beaucoup sur “la répartition du luxe”, mais hélas au sens de celui qu’induiront les salaires à venir, qu’on espère particulièrement juteux! Dérision dès lors dans ce contexte d’une …afficher plus de contenu…

Leçon n°2 . Combien, parmi ces jeunes scientifiques, se préoccupent d’humanités? On en trouvera, l’arbre régulièrement vient cacher la forêt. Mais combien, vraiment, qui s’interrogent sur le sens de leurs attentes? L’activité scientifique scolaire - et nous sommes dans une école, fût-elle “Grande” - a ceci de particulier qu’elle évite la réflexion. On n’y rencontre que des problèmes posés dans des termes codés, qui relèvent de la mise en jeu de concepts à l’écart de toute philosophie et de toute éthique et dont le réagencement astucieux s’appellera solution. On y pense en meccano. Comment dans ce contexte “enseigner” l’émotion, qui naît de la littérature? D’autant que la valeur de cette émotion reste à prouver, qui pourrait bien relever de la larme de crocodile ... Alors Finkielkraut “raconte”. C’est formidable, les histoires, les mouvements d’idées, les formules (la philosophie comme réponse à la question : Qu’est-ce que? ... Mais attention aux détournements. Penser à …afficher plus de contenu…

Peut-être que le propre de ceux qui avancent est d’adopter des attitudes et d’opter pour des voies qu’ils regretteront dès qu’ils auront fini d’avancer. On ne croit plus, immobile, à ce qui nous a fait agir. Seul le mouvement justifie le mouvement. Et alors? Que retenir des anciens sinon qu’ils n’ont cessé de se tromper? L’héritage? Ah, oui, l’héritage... Une pincée de stoïcisme et beaucoup de discours. Quelques médailles et beaucoup de revers. Combien de croutes sinistres pour un chef d’œuvre qui nous parle. Et justement, la langue, la beauté de la langue, assurément, mais pour quelles vérités porteuses de leçons? Et y a-t-il des leçons? On ne croit jamais être en train d’être dans quoi que ce soit qui ait déjà été vécu. Albert Thibaudet vivait le premier conflit mondial dans Thucydide? Objectivité ou subjectivité? L’affirmation produite a-t-elle un sens autre que poétique? Et quoi qu’il en soit, que cette guerre ait en quelque

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