Liberté et éducation
Si chacun reconnaît le rôle libérateur de la vraie connaissance, les avis divergent sur la capacité de l’école à pourvoir les élèves de savoirs réellement émancipateurs. Certains estiment que l’école publique est un lieu de culture où la démocratie trouve ses fondations et où chaque élève peut trouver son épanouissement intellectuel. D’autres, au contraire, reprochent à l’école d’asservir les élèves qui lui sont confiés, de les conditionner, voire de les dégoûter de la vraie connaissance. Quelle est votre position personnelle dans ce débat ?
Chacun reconnaît le rôle libérateur de la vraie connaissance. Au 16ème siècle, François Rabelais enseigne à ses contemporains l’art de « savoir en conscience », c'est-à-dire, l’art d’apprendre en prenant le temps d’examiner et de comprendre les connaissances acquises. A travers ses écrits souvent composés de parodies des romans de chevalerie ,il critique l’enseignement fondé uniquement sur la mémoire et se moque des gens de son époque qui apprennent bêtement par chœur sans rien y comprendre et donc en retirer. A la même époque, Montaigne défend les mêmes idées. Il conteste aussi l’enseignement basé uniquement sur la mémoire qui abrutit les gens au lieu de les rendre sages et intelligents. Michel Montaigne, dans ses « Essais » a étudié l’homme en s’analysant lui-même et a comme but premier la conquête de la sagesse. L’important pour lui est de bien aborder le savoir. Il privilégie la qualité à la quantité. L’instruction, c’est surtout former l’individu en lui donnant un esprit critique. Comme la nourriture est indispensable à la vie physique, la connaissance est indispensable à l’esprit. Sans la connaissance, l’esprit ne peut survivre. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord avec ces idées défendues auparavant par ces deux auteurs. Chacun sait que la mémoire est utile pour apprendre et qu’il faut la développer mais une