Fiona
Dans ce texte, Pascal soutient la thèse qu’il nous faut accepter que les autres nous jugent mal, voire qu’ils nous méprisent si nous le méritons.
L’auteur admet ainsi que la vérité est toujours un bien. Or, on peut émettre l’hypothèse qu’il est peut-être parfois préférable d’être dans l’illusion pour ne pas voir la dure réalité.
Pascal commence par énoncer ce qui est un mal pour un individu, à savoir être plein de défauts, c’est-à-dire d’en avoir beaucoup. On entend par là l’absence de certaines qualités physiques ou morales qu’on est censé posséder. Ce n’est pas un défaut pour une pierre de ne pas voir ou pour un lion de dévorer tout cru un lionceau car une pierre ne peut voir et un lion ne sait pas ce qui est bien ou mal. Les défauts moraux consistent donc en ce qu’on fait le mal qu’on sait ne pas devoir faire.
Pascal ajoute qu’il y a un mal supplémentaire possible qui consiste à ne pas reconnaître les défauts qui sont les nôtres. Il explique ce mal en disant que « ... c’est y ajouter encore celui d’une illusion volontaire. » Qu’entendre par là ? En effet, une illusion volontaire semble une contradiction dans les termes. Car une illusion est une sorte d’erreur et si je veux m’illusionner, comment ne saurais-je pas que c’est moi qui le veux ? Aussi chercher à s’illusionner semble impliquer de ne pas pouvoir le faire. Cependant, il est possible de ne pas vouloir regarder la vérité en se détournant et en voulant autre chose. C’est ce qui se passe lorsque nous pensons à tout autre chose qu’à nous-mêmes. C’est ainsi que l’illusion volontaire est possible. Qu’est-elle ici ?
Elle consiste à ne pas vouloir accepter de reconnaître nos propres défauts. Or, la reconnaissance c’est accepter ce que quelqu’un nous dit ou nous montre