Flaubert et la peinture
Interview avec Monsieur Jean-Claude Masangu Mulongo
Gouverneur de la Banque Centrale du Congo
République Démocratique du Congo
Avant les élections présidentielles, il y a eu un point d’achèvement qui était quelque chose d’important pour la RDC. Sachant que la crise 2008 était très dure pour la RDC car c’est un pays qui dépend fortement des matières premières, globalement aujourd’hui, qu’est-ce que vous voyez comme priorités pour la RDC ?
Nous avions un niveau d’endettement vis-à-vis de la communauté internationale d’environ 120 % de notre PIB. Aujourd’hui, vous avez des pays européens qui ont aussi en termes de pourcentage 120-160 % de PIB ; cela montre déjà la difficulté qui est à gérer. Le mécanisme qui a été mis en place, qui est l’initiative pour les pays très endettés, nous a permis de réduire ce niveau d’endettement de 120 % à 20-23 % pour cent. C’est un soulagement qui permet à la RDC de continuer.
Les pays européens ne peuvent pas se permettre d’avoir des arriérés. Ils sont obligés d’aller sur le marché, d’emprunter et de trouver des solutions qui satisfassent celui-ci.
Nous sommes dans une période de crise. Crise de la dette souveraine, il faut tirer les leçons de la première crise financière de 2008-2009. Il ne faut pas que le Congo soit touché à travers son secteur bancaire, puisque c’est ce secteur-là que je contrôle où plutôt que la Banque Centrale contrôle. Il faut être très regardant. C’est un mécanisme qui a été mis en place pour surveiller les banques commerciales installées au Congo, pour connaître, identifier leurs correspondants à l’étranger et suivre la situation sur le marché international de ces banques étrangères qui sont des banques correspondantes pour nos banques locales. C’est une façon de savoir le plus rapidement possible si l’une de nos banques peut être affectée à cause de la position de la banque correspondante à l’étranger. Pour nous, c’est une raison d’inquiétude ou de préoccupation. Nous prenons