Fleur de tonnerre de jean teulé
Résumé
1er chapitre : Plouhinec (chaque chapitre porte le nom du lieu où se trouve Hélène, accompagné d’une carte, signalant ses déplacements, et par là même ses crimes)
Le roman commence à Plouhinec, dans le Morbihan, avec le dialogue entre une mère et sa fille :
« - Ah mais ne cueille pas ça, Hélène, c’est une fleur de tonnerre. Tiens, c’est ainsi que je devrais t’appeler dorénavant : « Fleur de tonnerre » ! Ne tire pas sur cette tige non plus, c’est celle d’une fleur à vipère. On raconte qu’une femme qui en avait confectionné un bouquet est devenue venimeuse et que sa langue s’est fendue en deux. A sept ans, est-ce que tu vas finir par comprendre ça ?! » (p.9)
La mère presse sa fille de faire attention aux plantes qu’elle croise à travers champs, avant d’apercevoir deux personnes qui arrivent à travers champs avec une charrette. Elle envoie Hélène chercher des aiguilles. La petite court dans une lande remplie de bruyères, de pierres de granit et de menhirs. Sa mère, Anne Jégado, ameute les autres femmes du village, leur disant :
« -War ma fé, herman zo eun Anko drouk. (Sur ma foi, celui-ci est un Ankou méchant.) » (p.11)
Les deux hommes sont des perruquiers normands, arrivés le matin même, et dont la charrette a glissé dans une ornière. L’un d’eux s’avance et demande de l’aide, mais, s’exprimant en français, il craint de ne pas être compris par ces femmes bretonnes. Au cri de « Ann diaoulou !!! » elles se ruent sur lui, munies d’aiguilles, et le piquent partout, jusqu’à lui crever un œil. Il s’enfuie en maugréant : « C’est à peine si la civilisation vous a effleurées. Vraiment, il faut être ici pour assister à des superstitions pareilles ! […] Si ce n’est pas malheureux d’assister à ça sous l’Empire de Napoléon Ier ! » » (p.13)
Les deux normands repartent en traitant d’abrutis les paysans goguenards.
On retrouve Anne Jégado et sa fille lors de la veillée dans leur pauvre