Fleur du mal
Les Fleurs du Mal
Introduction aux fleurs du mal
Les fleurs du mal est un recueil de poèmes de Baudelaire qui contient quasi tous ses poèmes depuis 1840, c'est-à-dire environ une centaine. C’est l’une des œuvres les plus importantes de la poésie moderne qui a influencé de grands poètes comme notamment Rimbaud, Verlaine ou encore Mallarmé.
Ces « fleurs du mal » sont dédiées à Théophile Gauthier, poète que Baudelaire considérait comme un « poète impeccable » et un « parfait magicien des lettres françaises » comme il l’écrit au début de son recueil.
Le recueil a changé plusieurs fois d’intitulé. En effet, il devait d’abord s’appeler « Les lesbiennes » en références à Sapho, une poétesse grecque qui enseignait les arts aux jeunes filles sur l’île de Lesbos. Il a ensuite changé pour « Les Limbes » qui est l’endroit où vont les âmes des enfants non baptisés et finalement il a opté pour « Les Fleurs du Mal » car il associe au mal la beauté d’une fleur.
Condamnation
Le 07 juillet 1857, Baudelaire est accusé d’outrage à la morale publique et d’outrage à la morale religieuse pour son recueil « Les Fleurs du Mal ». Lui et ses éditeurs sont condamnés à payer respectivement 300 et 100 francs d’amende ainsi qu’à la suppression de six poèmes : Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire. En effet, Baudelaire est considéré comme frôlant la pornographie dans des vers comme :
Dans Les Bijoux:
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Dans Le Léthé :
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l’épaisseur de ta crinière lourde ;
Dans tes jupons remplis de ton parfum
À celle qui est trop gaie :
Ainsi je voudrais, une nuit, (…)
Comme un lâche, ramper sans bruit,
(…) Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large