Fleurs du mal
Introduction
Charles-Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867. « Dante d'une époque déchue »1 selon le mot de Barbey d'Aurevilly, nourri de romantisme, tourné vers le classicisme, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la :« modernité », il occupe une place qui lui est propre dans l'histoire littéraire du xixe siècle.
Les Fleurs du Mal constitue l’œuvre majeure de Charles Baudelaire. Le recueil de poèmes Les Fleurs du mal fut publié le 23 juin 1857 et intègre la quasi-totalité de la production poétique de l’auteur depuis 1840. Baudelaire a divisé Les Fleurs du Mal en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. La structure des Fleurs du Mal est le reflet du cheminement de Baudelaire : spleen et idéal, tout d'abord, constitue un constat du monde réel tel que le perçoit l'écrivain. Les trois sections suivantes des Fleurs du Mal en procèdent, dans la mesure où elles sont des tentatives de réponse au spleen, d'atteinte de l'idéal. Après cet échec vient la révolte contre l'absurdité de l'existence (Révolte) qui, elle aussi s'avérant vaine, se solde par La Mort.
L’œuvre des fleurs du mal Les Fleurs du mal eut trois titres successifs : - "Les Lesbiennes" en 1845 => référence à Sapho, poétesse grecque qui enseignait les arts à des jeunes filles sur l'île de Lesbos, dans la mer Egée. - "Les Limbes" en 1848 => lieu où se retrouvent les âmes des innocents qui sont morts sans avoir reçu le sacrement du baptême. - "Les Fleurs du mal" => projet poétique de Baudelaire : extraire la beauté du mal, transfigurer par le travail poétique l'expérience douloureuse de l'âme humaine en proie aux malheurs de l'existence (Baudelaire dit : " tu m'as donné ta boue, j'en fais de l'or ").
Le mal fait référence à quatre types de mal : - mal social (être déchu) - mal moral (goût pour